Résumé:
«
Tu étais vieux, tu étais gros, tu étais petit et
tu étais moche. Tu étais machiste, tu étais
vulgaire, tu étais insensible et tu étais mesquin. Tu
étais égoïste, tu étais brutal et tu
n’avais aucune culture. Et j’ai été folle
de toi. Non pas qu’il y ait un rapport de cause à
effet entre tes défauts et les sentiments océaniques
que j’ai éprouvés. C’est une curieuse
coïncidence. Même au temps où ma passion
était si fastueuse que j’aurais échangé
mon avenir contre une heure dans tes bras je n’ai jamais
cessé de te voir tel que tu étais : un porc.
C’est ma compassion pour ces animaux si
dénigrés qui a éveillé mon
intérêt pour toi. Tu étais le grand
persécuté, le bouc émissaire. Je me suis sentie
obligée de prendre ta défense pour dire : “Les
porcs ont le droit d’être des porcs. Une
société qui met ces créatures en prison aux
seuls motifs qu’ils ont des goûts propres à
leur espèce n’est pas une société libre et
juste.” »