Résumé:
Le
décor inquiétant de cette fable anti-utopique,
nous le connaissons bien : c'est celui de la banlieue
concentrationnaire qui va recouvrir peu à peu la
surface habitable de la planète. Une immense zone
urbaine d'ennui, de désolation et de peur. Sur ce
monde déshumanisé et ses habitants asservis,
Alex, le voyou au charme pervers féru de musique
classique et de langues anciennes, entend régner par
la violence et la terreur. A la fois tête de sa
horde adolescente, il matraque, viole, brûle,
torture, et s'acharne à détruire une
société programmée pour le bonheur et le
progrès. Archange du Mal à l'état pur, il
hante à jamais les pages cruelles de cet inoubliable
thriller métaphysique.
Né en 1917 à
Manchester,
Anthony Burgess a étudié la linguistique
et la littérature avant de servir dans l'armée
de 1940 à 1946. Enseignant en Angleterre et en
Malaisie, Burgess a d'abord été compositeur.
Auteur de deux symphonies, de sonates et de concertos, il
ne se tourne que tardivement vers l'écriture : en
1956, sa vie en Malaisie lui inspire une trilogie
satirique sur le colonialisme. Quand, en 1959, les
médecins croient lui découvrir une tumeur au
cerveau, la carrière littéraire de Burgess
s'accélère : en une année, il publie cinq
romans et gardera toujours un rythme d'écriture
très soutenu. On lui doit plusieurs volumes de
critique littéraire, divers essais ser Joyce et
Shakespeare, des articles de journaux et une vingtaine de
romans souvent cruels et caustiques comme L'Orange
mécanique, son chef-d'œuvre magistralement
adapté au cinéma en 1971 par Stanley Kubrick,
ainsi que Le Testament de l'orange et L'Homme de
Nazareth. Burgess meurt en 1983, laissant une œuvre
originale où contestation violente et conservatisme
s'entremêlent avec brio.