
Résumé:
Printemps 2009. Sur l’île d’Antigua. Un
oligarque russe, menacé par des rivaux avec l’appui
du Kremlin, décide de livrer sa connaissance intime des
circuits internationaux du recyclage de l’argent mafieux
en échange de la protection des services secrets de sa
Majesté et de la possibilité d’être
accueilli avec sa famille en Angleterre. L’oligarque,
dépeint d’une manière qui lui attire, au moins
en partie, la sympathie du lecteur, mobilise à cet effet
un jeune couple britannique en vacances sur l’île et
destiné à le mettre en contact avec les dits
services. La passion du tennis les a rapprochés. De
l’île caribéenne à la finale Federer /
Söderling à Roland Garros, en passant par les recoins
feutrés des banques suisses et les paysages romantiques de
l’Oberland bernois, la trame narrative permet à
l’auteur d’exposer avec une rage contenue, à
la fois l’étendue des enjeux économiques en
question et la duplicité des acteurs dont le cynisme ne
semble avoir d’égal que la cupidité ou la soif
de pouvoir. « La parole a été donnée aux
hommes pour dissimuler leurs pensées », disait
Talleyrand. L’usage de la parole crée une
aliénation chez les personnages. Il engendre une lutte
entre les naïfs qui subissent cette aliénation et les
cyniques qui l’exploitent à leur profit. La guerre
est là au commencement et à la fin. Et toujours, elle
broie les plus faibles.