Résumé:
Ce livre
comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard
ou de la fatalité - ici les deux mots sont strictement
synonymes - et n'a rien de magique. Si de tous ces
écrits je ne devais en conserver qu'un seul, je crois
que je conserverais Le congrès, qui est à la fois
le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux
souvenirs) et le plus fantastique. J'ai voulu rester
fidèle, dans ces exercices d'aveugle, à l'exemple
de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque
oral, un argument impossible. Le lecteur curieux peut ajouter
les noms de Swift et d'Edgar Allan Poe. Je n'écris pas
pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette
entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse.
Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au
démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour
adoucir le cours du temps.